mardi 20 août 2013

Jour 10 - Jacqueline

Aujourd'hui repos. Faire toutes ces rencontres est enivrant, mais, à la longue et à ce rythme, éreintant. Lors d'un passage obligatoire dans une laverie, nous sortons pour la première fois des sous de nos portes-monnaie. En effet, depuis le début du voyage nous n'avions pas encore dépensé un centime. Comme quoi, aujourd'hui et en France, voyager sans argent c'est possible !

Petit balade touristique dans Lorient. Nous visitons la tour de la découverte et les deux moulins dans l'enclos du port. Après un bon repas pain et ratatouille froide, la météo nous contraint à trouver un lieu au sec pour continuer le blog. Rien de mieux qu'une gare pour s'assoir à l'abris tout en rechargeant son téléphone.
Alors que le soleil descend sur l'horizon, nous nous dirigeons vers la sortie de la ville afin de demander l'hospitalité pour la nuit. En passant par une boulangerie pour demander les invendus, nous obtenons pas moins de trois sandwitchs et huit patisseries !

Après avoir frappé à quelques portes, nous rencontrons Jacqueline, 85 ans, qui nous accueille chez elle avant même que nous ayons eu le temps d'expliquer la démarche de notre voyage. Habitant depuis des années dans la ville, elle nous a raconté quantité d'histoires sur sa jeunesse et l'évolution de la région. Assis dans le salon au soleil couchant, il ne manquait que la chaleur d'un feu de cheminée au sein d'une soirée d'hiver pour compléter l'ambiance. 

Olivier en mode super-voyageur

Jacqueline

samedi 17 août 2013

Toujours vivants ! (Jour 26)

Et notre périple se poursuit ! Seulement, tout se passe si bien et nous faisons tellement de rencontres que ne nous n'avons même plus de temps pour écrire toutes nos aventures. Un grand désolé donc, nous allons tout faire pour rattraper notre retard. En attendant voici une petite photo-spoil. :-)

vendredi 9 août 2013

Jour 9 - "Il était un petit navire" (ou pas)

Aujourd'hui, avant de quitter nos hôtes, nous avons attendu qu'il arrête de pleuvoir. Pour ceux qui ne connaissent pas la Bretagne, cela veut dire que nous avons attendu longtemps. ^^
Une fois nos au revoir fait à Quimper nous nous dirigeons vers Lorient.


Lorient a la parcularité de faire face à une île, l'île de Groix. Le challenge de la journée : aller à Groix en bateau-stop et y passer la nuit.

Déposé en auto-stop à l'entrée de la ville, il nous faut tout d'abord atteindre la côte, au port de Kernevel. À pied il nous faut à peu près une heure pour l'atteindre. Sur le chemin, nous avons le plaisir de faire un petit bout du GR34, chemin de randonnée parcourant toute la côte bretonne.


Une fois au port, la quête du bateau pour Groix commence. Après une heure passée sur les pontons, nous totalisons pas moins de trois voiliers qui auraient acceptés de nous conduire sur l'île. Malheureusement, en raison du mauvais temps, la navigation n'est pas possible avant plusieurs jours.

Nous quittons le port et après avoir demandé l'hospitalité à quelques personnes, nous sommes accueillis par Luc et Sandrine qui nous proposent de passer la nuit dans la cabane de leur jardin.


mercredi 7 août 2013

Jour 8

Au matin, Gilles, toujours agacé par la discussion de la veille, nous demande de partir immédiatement. Plutôt déstabilisé par sa réaction, la première réellement négative depuis le début du voyage, nous nous dirigeons vers la sortie du village, en direction de Roscoff et la côte Bretonne. Nous sommes pris en stop par Amélie, une jeune aide soignante. Séduite par l'idée d'un revenu de base, elle pense néanmoins que les mentalités ne sont pas prêtes pour un tel système. Une fois à Roscoff nous nous arrêtons un moment pour visiter la ville et profiter de l'air marin.

Roscoff et son église

Touhami face à l'île de Batz

Une fois le ventre plein grâce aux invendus d'une boulangerie, nous repartons en direction de Brest. La visite de la ville nous est faite, en voiture, par la personne qui nous prend en stop. Peu séduits par ces bâtiments rectilignes sans charme à nos yeux, nous nous faisons déposer à la sortie de la ville pour continuer notre route.

Le stop se poursuit et nous emmène en deux voitures jusqu'à Quimper. À peine nous quittons la première qu'un autre auto-stoppeur, arrivant à pied à ce moment là, prend notre place. De notre côté nous faisons très vite la connaissance de Tiphaine, professeure de Breton. Sur la route elle nous explique que le Breton fut un temps totalement interdit en Bretagne, mais qu'à l'heure actuelle il se redéveloppe, grâce à des écoles où l'on parle exclusivement Breton et d'autres où l'on parle aussi bien Français que Breton.

Nous arrivons à Quimper en plein milieu du festival de Cornouailles. Lors de la visite de la ville, une belle surprise nous attend. :-) 

Quimper : ville militante du revenu de base !

La nuit tombant, nous commençons à demander l'hospitalité aux personnes que nous rencontrons. Nous sommes finalement accueillis par Catherine et Christophe.

Catherine et Christophe

Tous deux médecins et parents de deux enfants, bientôt trois, nous avons eu ensemble une des discussions les plus riches depuis le début du voyage. Sans être dans un mode de vie alternatif, Catherine a fait le choix de travailler moins afin de pouvoir se consacrer à d'autres activités, enfants en priorité. Déjà au courant du revenu de base, nous avons même fait la connaissance d'un de leur ami, Bertrand, qui milite en faveur de cette idée et qui a pu nous faire part des difficultés rencontrées lors de l'évocation de ce nouveau paradigme.

Demain nous nous en irons pour Lorient, en espérant qu'un bateau veuille bien nous prendre en stop pour l'île de Groix.

mercredi 31 juillet 2013

Jour 7

Le soleil se lève sur la plaine. Après avoir donné un coup de main pour monter un chapiteau, nous faisons nos au revoir à l'Elaboratoire et à ses habitants. Direction : l'ouest et le cœur de la Bretagne.
À partir de la sortie de Rennes, le stop marche très fort. Nous sommes pris tour à tour par un père et ses enfants qui nous déposent à Bédée, un premier Guillaume qui nous conduit à Montauban-en-Bretagne, Gwanaelle qui nous laisse dans un village dont nous n'avons pas eu le temps de noté le nom, un second Guillaume qui nous rapproche de la 4 voies, Erwan qui nous amène à l'entrée de la 4 voies et enfin Marion et son fils, le petit Clément, qui nous conduisent jusqu'à Taulé ! Rencontres toutes très sympathiques, mais pour la plupart assez courte. Au sujet du revenu de base, toujours beaucoup d'intéressement et de scepticisme.

À Taulé, nous sonnons chez plusieurs habitants de la ville pour demander l'hospitalité pour la nuit. Un premier nous offre quelques conserves pour notre repas du soir et un second, Gilles, nous autorise à planter notre tente dans son jardin. Avec Marie, sa compagne, tous deux retraités, ils nous proposent de boire un verre ensemble. L'idée d'un revenu de base laisse les laisse perplexe. Marie cherche malgré tout à en savoir plus et nous pose beaucoup de questions, mais Gilles, très agacé, parle d'assistanat et coupe court à la discussion.

lundi 29 juillet 2013

Jour 6 - Degemer mat e Breizh ! (*)

(*) Bienvenue en Bretagne

C'est parti pour Rennes ! Nous retrouvons Séverine et Gabbie qui nous ont proposé de nous y déposer. Ils nous conseillent de passer la nuit à l'Elaboratoire, lieu de vie alternative à Rennes. 

Méca géant à l'entrée des ateliers de l'Elaboratoire

L'Elaboratoire est disposé en deux parties : les ateliers, lieu de fabrication et de réparation d'à peu près tout ce que vous pouvez imaginer, et les lieux de vie. Ces derniers sont disposés le long d'une petite route. Sur la droite de cette route sont disposés vans, camions, caravanes et camping-car, chacun appartenant à un des habitants de l'Elaboratoire ; tandis que sur la gauche se situe un espace commun composé d'un espace internet, d'une salle de théâtre, d'une salle de musique et d'autres salles encore. Le bout de la route s'ouvre sur un immense espace vert bien surnommée : "La Plaine". On trouve ici d'autres camions, mais aussi des chapiteaux et des tentes. "Le Château", espace commun, fait office de garde-manger et de cuisine. Après la visite du lieu faite par Morgan, et après avoir installé notre tente, nous avons retrouvé quelques-unx des cinquante personnes vivant à l'Elaboratoire pour le repas du soir.

Soirée avec Gros Ben, Jean-Michel, Gigi, Ytomi et quelques autres.

Le sujet du revenu de base fut très vite abordé. Une des personnes présente était déjà au courant de l'existence de cette idée et de l'Initiative Citoyenne Européenne. Un débat très vif s'engagea, principalement entre Gros Ben, fervent défenseur de l'idée, et Jean-Michel, plutôt sceptique. Le premier voit le revenu de base comme une alternative permettant à notre société de sortir du capitalisme. Jean-Michel, quant à lui, ne remet pas en question le bien-fondé de l'idée, mais la juge inapplicable dans le contexte actuel de notre société. Il croit qu'elle pousserait beaucoup plus à la paresse qu'autre chose et pense qu'il vaut mieux se concentrer sur des sujets, comme l'obsolescence programmée.

À partir de demain, nous profiterons de notre avance pour visiter les côtes bretonnes. À bientôt pour un nouvel épisode !

vendredi 26 juillet 2013

Jour 5 - Voyage à Nantes

Aujourd'hui, pas de stop. Nous restons à Nantes.

Sur les conseils de Séverine et Gabbie, nous faisons une partie du "Voyage à Nantes". Il s'agit d'un circuit d'une quarantaine d'expositions à travers tout Nantes, symbolisé par une ligne verte au sol. Parmi ces expositions, les sculptures et photos d'Isaac Cortal, mettant en avant l'aliénation de l'homme par une société bétonnée qui s'est détournée de la nature, sont particulièrement marquantes. Nous recommandons à tous les Nantais et passants à Nantes ce voyage.

Sculptures d'Isaac Cordal

L'éléphant de la Royal Deluxe

La journée passe vite et le soir arrive. Nous passons la nuit chez Élodie, une amie de Séverine, rentrée depuis peu d'un voyage d'un an en Australie. Autour d'un bon repas puis d'une partie de cartes, la discussion tourne principalement autour de nos expériences de voyages et rencontres respectives. Intéressée par l'idée d'un revenu de base, Élodie est la preuve que recevoir de l'argent sans contrepartie n'est pas synonyme d'inactivité. Au chômage, elle est aussi occupée, voire plus, qu'une personne qui travaille, sans cesse en train d'aider ses proches, pour l'organisation d'un mariage ou autre.

Demain nous retrouverons Séverine et Gabbie pour un petit tour vers Rennes. :-)